A en juger les accusations parfaitement insanes du Sioniste Dore Gold, il faut bien croire que le coup US/Israël au Maghreb a quelque peu raté son objectif : A Alger l'Américain et caniche de l'AIPAC affirmait jeudi que l'Amérique soutenait le plan d'autonomie du Sahara occidental pour changer quelques heures plus tard à Rabat son fusil d'épaule et dire que la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara par Trump est "irréversible".
Pourquoi tant de cacophonie? Certains analystes diraient qu'au train où vont les événements à Washington où en parle de l'impeachement du putschiste Trump, la cacophonique est le moindre des symptômes qui frapperait la diplomatie US mais il semblerait que la raison est encore largement plus profonde. En résumé, l'argument d'une normalisation avec Israël en échange du Sahara occidental et ce, au prix d'une guerre contre la population, le Front Polisario voire l'Algérie n'a pas été suivie par les Marocains. Signe de l'échec, le roi Mohamed VI visiblement poussé à vendre son âme aussi gratuitement au diable rechigne à ouvrir une quelconque ambassade sioniste eu Maroc même si des informations font état de l'arrivée des délégation de militaires sionistes au pays et leur installations dans des bases près des frontières algériennes. Mais pour une guerre comme celle qui a ruiné pendant 10 ans la Syrie ou celle qui ruine encore la Libye, un roi seul, largué par son peuple ne suffit guère.
Eizenkat, Peretz, Ashkenazi auraient été peut être un jour marocains, mais l'armée marocaine elle, ne se sentirait jamais israélienne. D'où cette nouvelle carte que l'entité s'apprête à jouer et qui se concentre encore une fois sur l'Iran, le Hezbollah et la chiitophobie. On se rappelle fort bien comment le Mossad via des documents inventés a poussé Rabat à rompre ses relations avec l'Iran pour cause du supposé trafic de missiles iraniens via l'ambassade iranienne à Alger au Front Polisario. On se rappelle aussi que dans ce paquet d'accusations saugrenue, ce même Mossad avait fait dire aux autorité de Rabat qu'il y aurait des formateurs du Hezbollah au Sahara à former les Saharouis pour des opérations militaires anti marocaine.
A l'époque, aucune autorité marocaine ne s'était pas donné la peine de se poser la question suivante : : occupée à aider la Syrie, pourquoi le CGRI ou le Hezbollah devraient s'intéresser soudain au Sahara? ou ce qui revient au même, l'Armée algérienne ne pourrait-elle pas elle-même armer et former les combattants sahraoui? Le poids de Riyad étant énorme à Rabat, le royaume chérifien a décidé du divorce.
Lire : L'invasion sioniste au Maghreb, la guerre inévitable
Dans la foulée de ces propos particulièrement calibrés, les agences marocaines ont fait état hier 9 janvier, de l'arrestation d'’un membre du Hezbollah" à Casablanca, un "homme de 57 ans que Rabat cité par Web the961, accuse d'avoir escroqué l'argent de plusieurs victimes au Maroc" et "qui " aurait également utilisé des passeports français et portugais volés, ainsi que duper ses victimes en prétendant qu'il était directeur de sociétés étrangères ». Il y a évidemment du "sionisme pur " dans cette accusation quand on sait à quel point l'entité sioniste, elle-même à l'origine des plus redoutables réseaux de trafic de drogue, d'organe et de blanchiment d'argent, a cherché et cherche encore à salir l'image de la Résistance libanaise, seule partie au monde arabe et musulmane à l'avoir battu et vaincue. Mais le discours de Dore Gold prouve aussi une autre crainte : ce résistance maghrébine à l'entité sioniste que le trio Trump-Netanyahu-Pompeo avait sous-estimé existe réellement et cette résistance se sent plus proche qu'il ne parait à l'axe de la Résistance. La "chiitophobie" ne fonctionne plus surtout depuis que le Maghreb voit à travers l'axe de la Résistance un front anti impérialisme élargi qui va du golfe Persique aux Caraïbes. Il faut aux Américains et à leur poulain sioniste d'autres arguments pour convaincre les foules des Marocains du fait qu'Israël vaut qu'ils trahissent la Palestine et renoncent à l'islam et à leur arabité.